Les limites méconnues de l’open data

Les limites méconnues de l’open data

L’information sur le marché immobilier disponible en ligne n’a cessé de croître ces dernières années. L’ouverture en accès libre des données par DVF en avril 2019 avait été accueillie comme une aubaine par les acteurs du marché. Mais selon une étude publiée le 6 juillet 2021 par Claire Julliard présidente d’Oggi Conseil et Alexandre Coulondre, chercheur associé au LATTS (Ecole des Ponts Paris TECH), l’open data censée assurer la transparence des données n’a pas eu tous les effets escomptés.

Ainsi, seuls 38 % des personnes vendant un logement consultent ces données sans passer par un intermédiaire. La majorité de ces grands consommateurs de données est issue de zones où le marché est tendu et appartiennent à des catégories sociales supérieures. Ainsi, les données ont beau être mise à disposition de tous, seule une partie des vendeurs en font usage.

L’accès aux données donne un effet de transparence du marché, mais la masse d’informations rend son interprétation complexe. Les sites internet restituent les prix chacun selon une méthode qui leur est propre. Il devient donc difficile aux particuliers d’obtenir une comparaison fiable et claire.

L’ouverture des données n’a pas eu d’effet modérateur sur les prix. 37 % des vendeurs qui consomment de la donnée en grande quantité reconnaissent avoir positionné leur prix de mise en vente dans la fourchette haute. En fin de compte, la consultation des données a plutôt bénéficié aux vendeurs et n’a pas contribué à minimiser la hausse des prix.

En conclusion, l’open data des marchés immobiliers est une avancée significative avec ses propres limites.

 

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