Agence bancaire, espèce en voie de diminution
D’après une étude du Cabinet SIA PARTNERS, les réseaux bancaires ne seraient qu’à l’aube d’un grand mouvement de fermetures des agences bancaires, dans un contexte de numérisation profonde du métier, de l’émergence des fintechs et d’un parcours client en pleine dématérialisation.
Ainsi, environ 12,6% des points de vente physiques pourraient disparaître dans un délai de deux années.
Le mouvement de recul des agences bancaires a été nettement initié par la plupart des grands réseaux bancaires depuis quelques années, dont l’ampleur dépend de leur propre maillage territorial.
Les principales agences concernées sont celles se situant en retrait de flux importants, sur ou sous-dimensionnées pour la clientèle locale ou dont le coût immobilier s’avère trop onéreux.
Là où les banques de détail ont largement contribué à la progression des valeurs locatives au début des années 2000 pour obtenir les meilleurs emplacements de centre-ville, elles questionnent aujourd’hui quasi-systématiquement le maintien de leurs implantations.
D’un point de vue immobilier, le maintien des points de vente est abordé lors des échéances triennales ou au terme du bail. L’étude du coût d’occupation est, elle, le plus souvent anticipée en amont de l’échéance contractuelle et prend fréquemment la forme d’une demande de renouvellement avec baisse de loyer du bail renouvelé.
Rappelons que l’estimation de la valeur locative des agences bancaires, conformément à la jurisprudence de la Cour d’appel de Paris (13/15823 – 16 septembre 2015 – SCI SAAL ET FAMILLE c. SA BANQUE POPULAIRE RIVES DE PARIS), doit être réalisée en privilégiant les « bureaux boutiques » aux « boutiques traditionnelles ».
Cette évolution majeure de l’animation commerciale de centre-ville trouve son illustration dans l’étude détaillée de l’APUR recensant les évolutions du commerce parisien de 2014 à 1017. Dans Paris intra-muros, on y apprend ainsi que les points de vente en « banque et assurance » ont reflué de 2.143 implantations à 2.026 implantations, soit -5% en 4 années.
Lire aussi les articles des Echos :
Le rythme des fermetures d’agences bancaires doit quadrupler en France
Société Générale engage les grands travaux dans son réseau
Société Générale va supprimer 900 postes supplémentaires en France d’ici à 2020